Vous pensiez qu’il n’y avait plus de place pour un nouveau réseau social ? C’était sans compter sur No Place, un petit nouveau qui commence à faire parler de lui aux Etats-Unis. Lyndra-Good a testé ce nouveau phénomène pour vous.
Ce n’est pas tous les jours que nous avons le privilège d’assister à la naissance d’un nouveau réseau social. Depuis quelques semaines, un nouveau-né semble émerger sur l’App Store. Son nom : No Place.
No Place to be
Qu’est-ce que No Place ?
Si en croit sa FAQ, c’est « l’endroit idéal pour vous exprimer et vous connecter avec d’autres personnes partageant les mêmes intérêts ! Gagnez des niveaux, gagnez des badges et faites-vous des amis, tout en utilisant votre profil entièrement personnalisable pour partager ce que vous faites, regardez, écoutez, mangez et bien plus encore. C’est ce que tu veux, deviens fou (mais ne sois pas un imbécile) » !
Selon TechCrunch, No Place est le lieu où les gens suivent leurs amis ou rencontrent d’autres personnes qui partagent leurs intérêts.
Ne serait-ce pas l’essence même d’un réseau social ?
Que ce soit Facebook, Instagram, Tiktok, X (anciennement Twitter), plus récemment Be Real ou feu Google Plus, tous ont eu pour objet de rapprocher les utilisatrices et utilisateurs, même si chacun a eu une évolution propre.
Qu’est que No Place apporte de nouveau ?
Sa créatrice Tiffany Zhong part du constat que « la partie magique et fun d’internet a disparu aujourd’hui ». « Tout est uniforme », déplore-t-elle.
La note d’intention est donc claire : se démarquer du marasme ambiant pour offrir une expérience légère et amusante.
Cela passe d’abord par un design personnalisable, ce qui, pour les vieux de la vieille, rappelle un certain « My Space ». Contrairement à d’autres plateformes qui ne vous donnent accès qu’à la photo de profil et au bandeau pour vous distinguer, ici vous pouvez modifier le thème de votre profil : choix des couleurs en arrière-plan, de la police, de l’arrondi des cadres…
S’agissant du contenu, on est sur du classique : bio, centres d’intérêt (représentés sous forme d’étoile et publication de messages sous format texte.
L’ensemble respire la simplicité d’utilisation ce qui fait du bien à l’heure où certains vieux réseaux sociaux sont devenus de véritables usines à gaz (coucou Facebook). No Place fait penser à un Twitter qui aurait été pensé pour les plus jeunes avec son Pixel Art utilisé avec parcimonie, ses couleurs chatoyantes et ses formes arrondies. Vous partagez des statuts sur ce que vous faites sur le moment : la chanson que vous écoutez, le film que vous regardez ou encore le livre que vous lisez. Vous pouvez voir l’actualité de vos amis dans un fil et celui de la communauté des utilisatrices et utilisateurs dans un autre.
Contrairement à ses concurrents, No Place ne permet pas de « liker » un message. Il n’y pas non plus d’algorithme pour vous pousser à consommer tel contenu. Une démarche « éthique » qui est la bienvenue à l’heure des écosystèmes qui poussent au « doomscrolling » pour capter votre « temps de cerveau disponible ». On sent également une volonté de miser sur des interactions authentiques éloignées le plus possible de considérations d’intérêt.
Pour autant, cela suffira-t-il à No Place pour s’imposer dans la niche des plateformes de Micro Blogging dont le leader reste Twitter, devenu X sous la houlette d’Elon Musk ? On peut se poser la question tant la concurrence peine à exister : Mastodon est resté confiné dans un succès d’estime, Bluesky n’a pas fait long feu au point que son fondateur Jack Dorsey (également fondateur de Twitter) l’a abandonné et Threads de Meta fait plutôt grise mine après un départ en fanfare.
Au final, il semble bien qu’il y ait une place à prendre.